Quelles sont les étapes d’une IVG ?

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À la différence de l’interruption thérapeutique de grossesse, l’IVG est un avortement déclenché en dehors de raisons médicales. C’est une décision prise à la suite d’une initiative familiale ou personnelle. En France, c’est en fonction de la méthode choisie et du délai que l’interruption volontaire de grossesse est légale. S’agissant d’une intervention à risque, des démarches sont à respecter.

IVG : vers qui se tourner ?

Avant de réaliser une IVG, il y a deux consultations obligatoires. À cet effet, cliquez ici pour plus d’infos et pour savoir où faire un avortement. Pour la première consultation, vous pouvez vous rapprocher de la sage-femme ou d’un médecin de votre choix. Vous pouvez aussi le faire chez un gynécologue. Pour la méthode médicamenteuse, vous pouvez vous approcher d’un centre de santé, d’éducation ou de planification familiale. Son accomplissement peut aussi se faire dans un cabinet médical en ville. Un établissement privé ou public fera l’affaire quelle que soit la méthode qui vous convient. C’est durant cette consultation que vous faites votre demande d’avortement. Un guide vous est offert avec des informations sur l’IVG. Un entretien psychosocial vous sera proposé par la sage-femme ou le médecin. C’est obligatoire pour les mineures, mais facultatifs pour les majeures. Un certificat vous sera délivré après cette première consultation. Vous en recevez également un durant la seconde consultation. Vous devez aussi confirmer votre demande par écrit à la sage-femme ou au médecin.

procédure IVG

Les procédures de l’interruption volontaire de grossesse

Il existe principalement deux méthodes pour réaliser une IVG, chacune ayant ses spécificités en termes de délais, de conditions et de suivi médical.

L’IVG chirurgicale : déroulement et efficacité

Aussi appelée IVG instrumentale, cette méthode est considérée comme très fiable avec un taux de réussite de 99,7 %. Elle peut être réalisée jusqu’à la 12ᵉ semaine de grossesse dans un établissement de santé, qu’il soit public ou privé.
L’intervention se déroule sous anesthésie locale ou générale et dure en moyenne une dizaine de minutes. Elle consiste à introduire une canule fine dans le col de l’utérus pour aspirer l’œuf à l’aide d’un système adapté.
L’hospitalisation est courte, rarement plus de douze heures, et une consultation de contrôle est programmée deux à trois semaines après afin de vérifier l’absence de complications.

L’IVG médicamenteuse : conditions et limites

Avec un taux de réussite de 98,5 %, l’IVG médicamenteuse est une alternative à l’intervention chirurgicale. Elle repose sur la prise de médicaments provoquant l’expulsion de l’œuf. Cette méthode est possible jusqu’à la 5ᵉ semaine de grossesse à domicile et jusqu’à la 7ᵉ semaine en clinique ou à l’hôpital.
Seul un médecin conventionné peut prescrire ces traitements, et une consultation de suivi doit avoir lieu dans les quinze jours qui suivent. En cas d’échec, l’IVG chirurgicale reste nécessaire pour interrompre la grossesse.

Le suivi médical après la procédure

Quelle que soit la méthode choisie, un suivi est essentiel pour garantir la sécurité et la santé de la patiente. La consultation de contrôle permet de confirmer que l’expulsion de l’œuf est complète et qu’aucune complication n’est survenue. Des examens complémentaires, comme une prise de sang ou parfois une échographie, peuvent être prescrits pour s’assurer du bon déroulement du processus.

En médecine moderne, différentes interventions cherchent à être à la fois efficaces et peu invasives. L’IVG, qu’elle soit médicamenteuse ou chirurgicale, en est une illustration. Dans un autre registre, certaines pathologies veineuses pelviennes sont aujourd’hui traitées par embolisation des varices pelviennes, une technique réalisée par radiologie interventionnelle permettant de soulager durablement les douleurs pelviennes chroniques. Ce parallèle souligne l’évolution des pratiques médicales, qui privilégient désormais des approches plus sûres et mieux tolérées par les patientes.

Qu’est-ce qui se passe après l’IVG ?

Une fois l’interruption volontaire de grossesse réalisée, un contrôle systématique est prévu après deux à trois semaines. Les complications sont rares, mais elles peuvent concerner environ 2 à 3 % des femmes. Les troubles menstruels restent les effets secondaires les plus fréquents. Juste après l’opération, certaines vérifications médicales sont essentielles pour s’assurer du bon déroulement de la procédure :

  • Disparition des signes de grossesse
  • Confirmation de l’expulsion de l’œuf
  • Contrôle des saignements
  • Évaluation de la douleur

Par ailleurs, des contre-indications existent dans les deux jours qui suivent l’intervention : il est recommandé de ne pas avoir de rapports sexuels, de ne pas utiliser de tampons et d’éviter la piscine. Le soutien de l’entourage est également un facteur important, en particulier pour les patientes mineures.

Une contraception doit être mise en place dès la fin de l’IVG, car une nouvelle grossesse peut survenir rapidement. C’est l’occasion de choisir la méthode contraceptive la plus adaptée, qu’il s’agisse d’une solution quotidienne ou de longue durée, toutes étant réversibles à l’exception de la stérilisation.

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